Les anges gardiens
Silhouettes érigées
Neuf vigiles en sagaie
Tirent à la proue de soi
L’orbe fourbu des lois.
Début du monde,
Rien qui ne fut soit.
C’est à partir de Là :
La coupe a débordé.
Je vous entends.
Dans les replis
Je vous attends.
‘’ Passe, ne déroule pas
Plus loin
La promesse.
Laisse épancher une Méditation autre.
Immisce la voûte Circulaire des questions
Dans l’étroite gorge de l’intime’’.
Il n’y croyait pas,
C’est cela ? Si peu…
Je n’entends ni ne vois
Rien
Disent-ils.
Cela, nous le savions, Pourquoi
En fut-il autrement ?
Regarder ne sert à rien,
Si le chant ne fracasse la Cornée.
Où nul ne sait,
Espère la connaissance.
Dépliée, offerte, elle Patiente,
Ne s’offusque en rien
De rester l’introuvée.
Dire, il n’y a
Que ce ‘’n’y’’ est le tout
A force d’aller vers
On s’évide, on se creuse…
Révélez, les prient-ils, Racontez
Sans vous nous ne
Sommes
Le bras armé,
L’aimé c’est vous.
Votre parole nous nomme.
Espèce, espace,
Plein vide de l’offrande
Sur la peau, dans le cou,
Lumière noire de l’éclipse.
Cette parole a porté
Ce non-dit à pas
D’ombre…
Le vent file.
Reste
L’inclinaison du sud.
Où est l’un visible ?
Il file, nul ne l’arrête.
Il attend celui qui/celle là
Qui de ses bras tendus
Lui fera un linceul.
Nous ne regardons
Rien qui ne soit
C’est comme déjà mort, Attrapé, figuré.
Le vivant s’échappe.
Il faut sur la croix le
Louer
Pour le croire, pour le voir.
Sinon, sans être il n’est Rien,
Nous ne savons écouter,
Ni entendre au-delà.
Nous contemplons la mort.
Nous contemplons la mort.
L’esprit baise une âme Clandestine.
JL Escarret
JL Escarret
photos JL.Escarret